Le marché américain des valeurs mobilières, à l’instar de celui du Canada, est composé de bourses et de marchés hors cote. Les plus grandes bourses sont la Bourse de New York (NYSE) et le NASDAQ.
De façon générale, le processus de transformation en société ouverte ressemble à celui du Canada. Toutefois, les sociétés inscrites à la cote aux États-Unis doivent assumer des coûts additionnels liés aux exigences en matière de réglementation et de conformité, et elles sont assujetties à des normes de comptabilité, d’audit et de présentation de l’information plus élaborées et plus complexes.
Toutefois, la loi Jumpstart Our Business Startups Act (la « loi JOBS ») accorde aux sociétés une période de transition, ou « passerelle », pour le passage au marché public. Les dispositions « passerelle » réduisent la quantité d’exigences applicables en matière d’informations à fournir, de gouvernance d’entreprise et d’autres aspects de la réglementation pour les émetteurs qui sont des « sociétés émergentes en expansion » (« SEE »). Les dispositions « passerelle » offrent aussi aux SEE un certain nombre d’incitatifs pendant et après le processus de transformation en société ouverte. Ces incitatifs comprennent la soumission et l’examen confidentiels de la déclaration d’enregistrement, la réduction de la quantité d’exigences applicables en matière d’audit d’états financiers et d’informations à fournir, et l’exemption de l’obligation de fournir une attestation de l’efficacité du fonctionnement des contrôles internes par un cabinet d’experts-comptables.
Une société qui est inscrite à une bourse américaine, mais qui est constituée en société à l’extérieur des États-Unis (et qui doit respecter des critères additionnels) est considérée comme un « émetteur privé étranger ». Une société qui est un émetteur privé étranger a droit à des avantages clés qui ne sont pas offerts aux émetteurs nationaux américains. Ces avantages comprennent les suivants :
- Les sociétés américaines nationales doivent déposer leurs états financiers auprès de la SEC conformément aux principes comptables généralement reconnus des États-Unis (les « PCGR américains »). Par contre, les états financiers d’un émetteur privé étranger peuvent être établis conformément aux PCGR américains, aux IFRS ou à d’autres PCGR locaux. À noter que bien qu’il ne soit pas nécessaire d’effectuer un rapprochement avec les PCGR américains si les états financiers sont établis conformément aux IFRS, le rapprochement est requis s’ils ont été établis conformément à d’autres PCGR locaux.
- Le dépôt de rapports trimestriels n’est pas obligatoire. De plus, les émetteurs privés étrangers ne sont pas tenus d’utiliser le formulaire 8-K pour les rapports courants.
- La déclaration d’enregistrement peut inclure de l’information financière portant une date antérieure à celle permise pour les émetteurs nationaux américains, p. ex. l’information financière devient moins rapidement « désuète ».
Les émetteurs nationaux américains qui ne sont pas des SEE doivent déposer leurs déclarations d’enregistrement publiquement. Toutefois, certains émetteurs privés étrangers qui s’inscrivent auprès de la SEC pour la première fois peuvent soumettre une ébauche de leur déclaration d’enregistrement au personnel de la SEC de manière confidentielle.